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Extrait 4 de : «Cœur en altitude»

Mais je suis interrompue par la fermeté soudaine de son étreinte.

Alors que le soleil commence à descendre, nous nous dirigeons vers notre dernier arrêt : un point de vue surplombant la mer, où nous nous installons pour un pique-nique de produits locaux et un verre de vermentino frais. Le ciel se teinte de couleurs vives alors que le soleil disparaît à l’horizon, laissant derrière lui un tableau mémorable.
Nous rentrons à l’hôtel avec le cœur rempli de nouvelles expériences et d’images inoubliables. Cette journée d’excursion sur la Costa Smeralda restera gravée dans nos mémoires comme une exploration intense et enrichissante des trésors naturels de la Sardaigne.
— Quelle journée inoubliable ! dis-je à Ben une fois dans notre suite.
Ben, plongé dans ses pensées, ne me répond pas immédiatement. Il s’avance doucement vers moi, son regard perçant plongeant dans le mien. Il passe délicatement sa main le long de mon visage avant de murmurer d’une voix sérieuse :
— Hier, j’ai perçu une tension sexuelle entre toi et le jeune Adriano, affirme-t-il, le ton grave.
— Non, Ben. Non, écoute-moi... commencé-je.
Mais je suis interrompue par la fermeté soudaine de son étreinte. Il me retourne violemment, me plaquant contre le mur.
Il m’arrache ma petite culotte en dentelle, sort son sexe et me pénètre. Il se met à me baiser violemment contre le mur et finit par jouir en moi. Je sens sa semence couler dans mon vagin. Je me retourne et l’embrasse timidement. À ma grande surprise, Ben me sourit.
— Tu as joui en moi, lui dis-je.
— Oui, je sais, avoue-t-il.
— Je ne prends pas de pilule. Tu ne veux pas d’enfants.
— Tu n’as rien à craindre, affirme-t-il.
— Comment cela ?
— J’ai fait une vasectomie, c’est pour ça que mon sperme a un goût si délicieux, car dépourvu de spermatozoïdes, plaisante-t-il.
Évidemment. C’est tellement typique de Ben, de prendre les devants. C’est un homme rationnel et pragmatique, tout dans sa vie est généralement sous son contrôle. Je souris à sa plaisanterie et riposte :
— Et moi qui pensais que tu buvais du sirop d’érable avant nos ébats.
Il sourit et m’embrasse tendrement.
— Viens-tu prendre une douche avec moi ? propose-t-il.
— Je préférerais garder ta semence en moi toute la nuit. J’aime cette sensation, réponds-je, avec une pointe d’humour.
— Tu es folle, rétorque-t-il avec amusement, avant de me prendre dans ses bras et de me porter à la salle de bains où nous partageons une douche réconfortante.

Mardi matin, après avoir revigoré nos corps à la salle de gym de l’hôtel et savouré un petit déjeuner copieux, nous sommes accueillis par un chauffeur, un homme de petite taille, mais étonnamment robuste, doté d’un accent italien presque lyrique. Ben échange quelques mots en italien avec lui avant que nous nous lancions dans notre exploration de la réserve naturelle de Tavolara et Molara, avec ses falaises majestueuses, ses baies pittoresques, ses criques secrètes et ses plages paradisiaques. Pablo, malgré sa stature modeste, est une force de la nature, guidant notre voyage à travers ce paysage vierge d’une beauté époustouflante.

Nous naviguons depuis la marina d’Olbia en direction de Capo Ceraso et de sa fameuse Spiaggia del Dottore, où nous plongeons dans les eaux turquoise d’une petite baie encadrée de rochers de granit. Isola Cavalli, Isola Piana, Cala Spalmatore à Tavolara, sont d’autres joyaux que nous découvrons. Nous faisons une pause pour savourer un apéritif rafraîchissant, suivi d’un déjeuner où le vermentino sarde, un vin blanc régional, est servi frais et en abondance. Une délicieuse variété de fruits vient clore notre repas. Reprenant notre exploration, nous découvrons la baie de I Sassi Piatti et la Spiaggia della Tartaruga.
— Tu as le regard perdu dans le vide. Tu n’aimes pas cette excursion ? me demande Ben.
Je m’approche de Ben et, d’une voix à peine audible, je murmure :
— Je ne sais pas où poser mon regard. Ben, j’ai peur que tu penses que je flirte avec les locaux, avoué-je, les larmes aux yeux.
— Mon amour, hier, ce n’était rien d’autre qu’un jeu sexuel. D’ailleurs, tu peux flirter avec qui tu veux. Moi-même, je les trouve plutôt attirants. Regarde celui-là, par exemple, rétorque Ben en riant.
— Tu es terrible, riposté-je, en lui donnant une tape amicale sur la poitrine.

À dix-huit heures, après avoir sillonné la côte de Punta Ruia à Capo Ceraso, admiré les impressionnantes formations de granit rouge et le coucher du soleil, nous retournons au port, les esprits enivrés par la beauté naturelle de cette journée mémorable.

Après cette escapade inoubliable, notre voyage s’achève par notre retour à Montréal le mercredi matin. Quatre jours en Sardaigne ont suffi pour tisser des souvenirs d’une vie, une expérience qui a su transpercer l’éternité et se nicher dans l’intimité de mon âme.

L’atterrissage de l’avion sur le tarmac montréalais marque la fin de notre périple, mais aussi le retour à une réalité que j’avais presque oubliée. La ville semble avoir conservé son immuable rythme, indifférente à mon absence et à mon retour. Il est étrange de constater à quel point la vie ici a continué sans nous, comme si notre absence n’avait été qu’une parenthèse éphémère.

Je rentre chez moi, dans mon petit appartement. Il y a quelque chose de rassurant et de familier dans le grincement de la porte, dans l’odeur des livres qui s’accumulent sur les étagères et dans le son étouffé du monde extérieur qui filtre à travers les fenêtres fermées. C’est ici que ma vie quotidienne se déroule, dans ce cocon de tranquillité et de solitude, qui est à mille lieues des plages scintillantes et des eaux turquoise de la Sardaigne.

Je m’affale sur le canapé, laissant les images, les odeurs, les saveurs de mon voyage défiler devant mes yeux. Le contraste est saisissant : la Sardaigne, avec ses paysages sauvages, ses falaises impressionnantes et sa mer scintillante, a laissé place à mon salon cosy, au parquet grinçant et aux murs familiers ornés de tableaux. Mais, aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est ce retour à la routine, à la vie ordinaire, qui me fait réaliser à quel point ces quatre jours ont été extraordinaires.

Je suis envahie par une sensation étrange, un mélange de nostalgie, de sérénité et d’une légère mélancolie. C’est comme si une partie de moi était encore en Sardaigne, à déambuler sur les plages de sable fin, à explorer les criques cachées, à ressentir la brise marine sur ma peau. Et pourtant, une autre partie de moi se réjouit de retrouver la familiarité de mon chez-moi.

Ces quatre jours en Sardaigne ont été une véritable bouffée d’air frais, un répit salutaire dans le tourbillon de la vie quotidienne. J’ai l’impression d’avoir pris un grand bol d’air, de m’être ressourcée au contact de la nature, loin de l’agitation urbaine. Loin de la Sardaigne, dans la tranquillité de mon appartement montréalais, je savoure les souvenirs de ces moments précieux, avec une sensation de plénitude et de gratitude. Chaque souvenir, chaque moment vécu est une pépite que je garde précieusement, comme un trésor inestimable.

En fermant les yeux, je peux encore sentir le sel sur ma peau, le vent dans mes cheveux, le sable sous mes pieds. Le goût de la Sardaigne est encore sur mes lèvres, comme un doux souvenir qui refuse de s’effacer. Même si la distance physique entre l’île et moi est grande, je sens que la Sardaigne a laissé une marque indélébile sur mon cœur…

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