Je suis née à Jonquière, une petite ville du Québec, enveloppée de forêts et de silence. Dans cet espace un peu en retrait, j’ai appris à observer les gestes subtils, les silences entre les phrases, les regards qui en disent plus long que les mots. Très tôt, je me suis intéressée à ce qui relie les êtres : leurs attachements, leurs hésitations, leurs élans, leurs blessures aussi. Ce besoin de comprendre m’a naturellement menée vers la psychologie sociale. J’y ai trouvé un cadre, des outils, des théories mais surtout, une confirmation : les liens humains sont au cœur de tout. Après un parcours en sciences humaines au Collège de Jonquière, puis un master à l’Université de Montréal, j’ai poursuivi cette quête autant dans mes lectures que dans ma vie.
Mais il manquait quelque chose.
Il manquait le souffle. L’émotion. Le tremblement. Là où les études analysent, j’ai eu envie de ressentir, de raconter. C’est ainsi que l’écriture a pris sa place, non pas en opposition à la psychologie, mais comme sa continuation sensible.
Mon premier roman, Cœur en altitude, est né de ce passage de l’analyse à l’émotion, du concept au vécu. J’y explore les thèmes qui me traversent depuis toujours : l’amour, la quête de soi, la complexité des liens, le besoin d’exister pleinement, même dans l’incertitude.
Aujourd’hui, j’écris comme on respire : pour rester vivante, pour ne pas perdre de vue ce qui compte. Je crois aux mots qui éclairent doucement, qui ne forcent rien mais révèlent ce qui est déjà là. L’intime, l’ombre, le désir d’être aimé, de se comprendre, de se tenir debout dans le tumulte. Je poursuis aussi des recherches en psychologie sociale, convaincue que la littérature et la science peuvent se nourrir l’une l’autre. Mes récits ne cherchent pas à expliquer. Ils écoutent. Et si vous y entrez, peut-être vous y reconnaîtrez-vous entre une émotion, un souvenir, une façon d’aimer ou de douter.
